Antony CENTURINO :
Le métier de cascadeur au cinéma
Jeudi 25 janvier 2018
« Le cinéma c’est toujours de l’action ! »
Antony CENTURINO
Antony Cinturino, cascadeur et fondateur de Cinturi Wolf, est venu présenter le monde de la cascade au cinéma aux élèves de Cycle Pro et BTS de l’école Travelling. Il leur parler du métier, de ses souvenirs de tournage et a également projeter de nombreuses bandes démos.
Professionnel du combat et amoureux des arts martiaux Antony Cinturino a toujours été passionné de cinéma. Il écume aujourd’hui les plateaux afin d’offrir aux réalisateurs son talent de comédien mais aussi des cascades comme des chutes de 10 m de hauteur, des chutes de cheval et des chorégraphies de combats aussi réalistes que diversifiées.
La multiplicité de ses qualifications lui permet d’élaborer de véritables ballets de combats : corps à corps, duels, attaques à plusieurs, combats au poing, au couteau, au bâton, armes à feu et tout ce qui lui passe sous la main. Pointilleux, il ne laisse échapper aucun détail, l’élégance du mouvement est mise en exergue, à la recherche de l’équilibre et du mouvement idéal. Après des années d’expériences, il dessine ses combats dans une pure esthétique du corps et du geste.
Comment êtes-vous devenu cascadeur ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire ce métier ?
Le cinéma ! (rires). Pour être cascadeur, il faut connaitre un minimum les sports de combat et faire du sport, ce que je faisais déjà depuis l’âge de 6 ans.
Quel est votre rôle d’un cascadeur, de la pré-production au tournage ?
Tout dépend le projet et ce qu’on lui demande. On peut faire soi-même les cascades mais on peut aussi régler les cascades d’autres personnes, cadrer et coacher les acteurs pour certaines scènes ou mettre en place une séquence d’action. Les cascadeurs sont aussi présents au montage : le montage dans l’action n’est pas le même que dans une scène classique. Il nous faut donner notre avis sur le rythme ou encore sur les effets spéciaux (maquillage, effets spéciaux numériques) pour que tout fonctionne une fois le film monté.
Comment décririez votre association de cascadeurs « Cinturi Wolf » ?
De l’amusement et du travail ! Chaque personne apporte sa personnalité qu’il développe et exploite au quotidien.
Quels conseils donneriez-vous à des étudiants qui devraient écrire une scène d’action ?
Un cascadeur est généralement présent dès l’écriture pour aider le scénariste. Il chorégraphie les cascades sachant ce qui est possible ou non de faire sur le plateau de tournage. On met en place la mise en scène demandée en fonction du genre de film : Si le film est burlesque, les cascades seront différentes d’un film de science-fiction. Cela peut prendre du temps en fonction de l’inspiration ou de la demande des réalisateurs.
© Article par Robin Goffin